Forum - Comité DIrecteur - Etude de Piège à Balles

Bonjour à tous.

Michel nous a fourni une étude détaillée sur les pièges à balles, permettant une récupération des ogives, avec moindre pollution des buttes et recyclabilité accrue. Je vous laisse lire ce document, ci- dessous. En tant que membres du Comité Directeur, vous êtes seuls à avoir accès à cette partie du forum, et vous aurez le loisir de débattre du sujet à la prochaine réunion de Bureau.

                                                                                                          17 août 2017

                                               Etude sur les pièges à balles

1 Le Plomb

A la base de la presque totalité des projectiles, le plomb est un métal mou, lourd et toxique

            Densité :                                 11 ,35

            Température de fusion :          327 °C

            Température d’ébullition :    1749 °C

Le cours de ce métal est soutenu, en moyenne sur cinq ans, environ 2 200 € la Tonne

2 Consommation au stand de tir

Nous avons pris l’exemple d’un tireur moyen, compétiteur et aussi tireur de loisirs

Nous avons estimé le nombre de cartouches tirées.

            Calibre           poids balle      quantité          poids total

                                       g                                             g

            .22LR                2,6                 1000                2600

            .38SP                9,6                   500                4800

            9mm                 8,0                   200                1600

            45ACP            14,9                   200                2980

                                                           total :      11980

soit, 12Kg par an et par tireur

Pour un club de 100 licenciés, si l’on considère que la moitié de l’effectif tire aux armes à feu, le poids de récupération est d’environ 600 Kg par an, soit un gain maximum à la revente de 600 € par an.

En effet, le prix de reprise par les récupérateurs est plus proche de 1€/kg.

3 Principes des pièges à balles

Le piège à balles est un dispositif destiné à arrêter en sécurité les projectiles, à les pulvériser pour récupérer les éléments constituants, essentiellement du plomb et les alliages cuivreux des enveloppes de projectiles blindés.

On constate deux conceptions, très différentes.

L’une, majoritaire en Europe, privilégie les systèmes mécaniques soudés, en acier durcis, anti-abrasion.

L’autre, majoritaire aux Etats-Unis, favorise les élastomères absorbants (bandes ou tuiles).

Cette solution est probablement idéale pour les stands « in-door » (avantage : le bruit est partiellement absorbé) car il n’y a pas de poussières de plomb, mais le recyclage semble difficile.

Les projectiles ne sont pas pulvérisés et il faut probablement incinérer les élastomères pour les récupérer (gros risque d’émission de dioxines)

Dans un premier temps, nous n’étudierons que la solution récupérateurs en acier

Pour simplifier l’étude préliminaire, nous proposons d’étudier la solution à apporter pour les stands 25m où l’on utilise la cible standard C50

Ce type de récupérateur peut être utilisé dans les stands 50m où l’on tire à la poudre noire.

La dimension de l’entonnoir est donc de 55 * 55 cm

Une brève navigation sur la toile nous montre qu’il y a de plus en plus de fabricants et que certains ont breveté des solutions plus ou moins lourdes.

Il faudra donc étudier ces brevets si l’on envisage de créer un plan type.

Il apparaît que la solution retenue par les premiers fabricants est celle d’un récupérateur par cible avec réglage du support car elle s’adapte à tous les types de stands, plus ou moins aux normes.

Toutefois, la solution monobloc , par groupe de cinq, correspondants aux normes ISSF ne doit pas être écartée car elle pourrait être plus avantageuse en coût de fabrication.

5 Conception technique

Il faut, dans un stand 25m, pouvoir arrêter une balle de .44 Mag, puissance maxi, 1 600 joules

Rappelons la formule : E= ½ M*V2

E en joule       M en Kg         V en m/s

Pour info, dans un stand 50m, une balle 7,62 Otan développe 4 000 joules (voir annexe 1)

A la lecture des différents sites, il apparaît que l’acier à utiliser idéal serait le Creusabro 8000 (voir annexe 2) en épaisseur 6 mm

Cet acier, au nickel, chrome, manganèse, a une dureté de 470 HB, environ 160 kg/mm2.

Nous avons limité cette étude à l’utilisation aux calibres d’armes de poing.

Dès que l’on souhaite utiliser des calibres plus puissants, il faut, au minimum, une épaisseur d’acier de 8 voire 12 mm. Le poids des pièges et des supports augmente énormément le coût et nous nous proposons d’étudier cela dans un deuxième temps.

Je pense qu’il faut séparer, sur un stand une zone « tir de compétition » et une zone « tir de loisir ».

En effet, les compétiteurs tirent correctement et sont capables de rester dans une cible C50, pour le tir aux armes de poing.

La solution des pièges à balles individuels derrière chaque cible est valable.

Il fait compter sur un peu plus de 1 000 € par poste, soit environ 6 000 €  pour un ensemble de cinq postes ISSF.

Par contre, la solution du mur cassette est préférable pour les tireurs de loisirs qui arrosent beaucoup.

Nous avons consulté Girocible pour un projet de stand TAR 25m, largeur 4 mètres, permettant de couvrir une cible C50 et les cinq gongs.

Ce type de tir requiert non seulement un mur cassette mais aussi une casquette au dessus des gongs pour éviter les sortie de balles, très fréquentes dans ce type de tir.

Voir le schéma Girocible ci après pour un prix de 5 600 € (devis de 2015)

Dans tous les cas de figure, il faut compter 6 000 € pour  cinq postes.

                                                                                                                      Mackinac