Les Conseils (Précieux !) de Tir
Conseils pour la pratique du tir sportif, par Marc DALPONT
Inspiré par Pol Konsler,maître en la matière, à qui je rends hommage, ainsi qu’aux tireurs Genot, Mazoyer, Millius, etc…Et aux écrits de tireurs : Américains, Nordiques, Russes, etc…
Cette page rend à son tour Hommage à Marc Dalpont, auteur de ces trop peu nombreuses lignes. M. Dalpont fût un tireur émérite de haut niveau, un instructeur talentueux, à qui le Tir Dunois doit beaucoup. Puisse-t-il reposer en paix.
" Il ne faut jamais oublier que les performances sensationnelles et les désillusions se côtoient de très près "
I- LE TIR A LA CARABINE
a) Les appareils de visée
Guidons carrés ou guidons à trous
Avec un guidon carré ou un guidon à trou, grand diamètre, on a l’impression d’une meilleure tenue et le lâcher devient plus facile.
Cela peut aider dans la position debout, le jour où la tenue est difficile.
Les filtres :
Jaune pour le temps couvert.
Gris pour lutter contre la forte luminosité.
b) La détente
La détente doit être franche, courte, pas trop douce.
Une détente douce réussit toujours à l’entrainement mais rarement en match où les nerfs sont à fleur de peau.
Le flambage
Avant le match, il est nécessaire de tirer quelques cartouches car les premières balles montent.
c) Le choix des cartouches
Chaque arme digère les cartouches de façon différente.
Il faut tenir compte du mariage « arme, tireur, cartouches »
Certains tireurs aiment les cartouches sèches, d’autres tireurs préfèrent les cartouches douces.
Il est donc nécessaire de procéder à des essais.
d) Préparation du matériel la veille du match
Préparer ses armes, ses cartouches, le télescope, un pull chaud, ses vêtements de tir, casque anti-bruit, stylo, casse-croute, tournevis, etc…
C’est toujours ennuyeux de chercher un tournevis juste avant le match ou, pire, pendant le match !
e) L’entraînement
D’abord, chercher la position, tirer une dizaine de balles sur carton blanc pour améliorer le lâcher.
S’appliquer à l’essai.
Le tireur doit savoir qu’un bon entraînement n’est pas fonction du nombre de coups tirés, mais de la qualité de ces coups.
Chaque visée ne doit pas nécessairement s’accompagner d’un lâcher.
La vraie science du tir consiste à ne pas tirer, plutôt que mal tirer.
f) Le tir couché
La position de tir doit garantir :
Une bonne stabilité de la carabine avec le moindre effort musculaire.
Une tenue prolongée de l’arme dans une position donnée avec le moindre effort. Une position de tête qui donnera les conditions les plus favorables pour le travail de l’œil pendant la visée.
L’augmentation de l’angle du corps par rapport à la ligne de visée, facilite la respiration mais, nuit à l’épauler de l’arme et à la visée.
En se couchant davantage sur le côté gauche, on favorise la respiration, mais on augmente la charge sur le bras gauche, ce qui entraîne plus de fatigue.
En partant de ces remarques, le tireur devra chercher la position qui lui convient le mieux.
Le corps forme un angle de 15 à 25 degrés par rapport à la ligne de visée.
La position du bras gauche, légèrement à gauche de l’arme ; celle-ci repose dans la partie charnue de la main, sans serrer le fût.
L’angle de l’avant-bras gauche par rapport au sol est de 30 degrés minimum.
Utiliser une bretelle qui doit assurer une tenue ferme, ne pas serrer trop fort pour ne pas gêner la circulation sanguine, ce qui augmenterait les tremblements.
Le coude droit repose au sol.
Il vaut mieux pencher l’arme légèrement à gauche plutôt que de forcer la tête vers l’arme.
La crosse se pose sans effort sur la partie droite de la poitrine, entre le pectoral et le deltoïde.
Les jambes pas trop écartées, la pointe du pied gauche au sol, la jambe droite est légèrement pliée.
Si cette jambe est trop pliée, le poids du corps se reporte sur le bras gauche.
Si la jambe est trop droite, on a plus de difficultés à respirer.
Pendant la visée et le lâcher, veiller au relâchement des muscles.
Le lâcher : appuyer progressivement sur la queue de détente, se laisser surprendre par le départ du coup.
L’inclinaison de la carabine, 5° à 50 mètres, cela donne 10 mm .
Les temps de visée à ne pas dépasser :
Couché : 12 secondes
Genou : 10 secondes
Debout : 8 secondes
g) Le tir debout
La position de tir debout est la plus difficile du fait de la surface d’appui réduite et du centre de gravité élevé.
La position debout demande une grande mobilisation musculaire.
Il ne faut pas volontairement décontracter les muscles des genoux.
De même, il ne faut pas raidir les genoux, entraînant ainsi, une grande tension des muscles des jambes et des cuisses qui s’accompagnerait par de la fatigue et de l’instabilité.
Les pieds sont écartés de 25 cm environ, les pointes des pieds légèrement tournées vers l’extérieur.
Le poids du corps est réparti sur les deux jambes.
Le tronc est rejeté en arrière avec rotation du tronc vers la gauche pour verrouiller la colonne vertébrale.
Le centre de gravité passe par le milieu de la plante des pieds.
La carabine est tenue haute pour ne pas que la tête aille vers l’œilleton ; il vaut mieux pencher un peu l’arme que de tendre les muscles du cou.
La main gauche supporte l’arme enformant un vé entre le pouce, l’index et le majeur ou sur le poing fermé.
L’avant-bras est le plus vertical possible, le coude s’appuie, si possible, sur la crête de l’os illiaque, sinon appuyer le bras le long du corps.
La crosse vient s’appuyer, sans forcer, sur l’articulation de l’épaule ou sur le deltoïde.
La main droite serre la crosse, sans forcer.
Le bras droit retombe, de façon naturelles, le long du corps.
Ne pas avancer la tête ou la reculer, cela donne des écarts en hauteur.
h) La respiration
Lorsque l’on inspire, l’arme descend ; quand on expire, l’arme remonte.
Quant à moi, elle passe de 1 à 7 heures, j’arrête l’arme légèrement plus haut que le visuel et, pendant la visée, l’arme vient se centrer toute seule.
i) Le lâcher
L’arme, dans la position debout, ne s’arrête pratiquement jamais, elle fait une sorte de huit à plat.
Losque la visée est correcte, appuyer progressivement sur la queue de détente, se laisser surprendre par le départ du coup.
j) Le tir à genou
L’expérience prouve que la position la plus stable est obtenue en portant presque tout le poids du corps sur le talon droit, la face d’appui étant fournie par le talon et le coussin.
Le corps est placé sur trois points d’appui, la plante du pied gauche, le genou et la pointe du pied droit ; le coude gauche prend appui sur le genou gauche qui est un point d’appui instable.
Le transport du poids sur le talon droit exige que le tireur maintienne son tronc verticalement dans la mesure du possible, sans inclinaison vers l’avant ni vers la droite.
Le bras gauche est ouvert d’un angle compris entre 90 et 100 degrés ; ne pas trop avancer la main gauche sur le fût, ce qui aurait pour conséquence d’abaisser l’arme et donc, de viser par en-dessous.
Le crochet soutenant la bretelle peut être plus bas que pour la position couchée.
Le bras gauche est légèrement à gauche de l’arme, le coude gauche s’appuie sur la partie plate de la rotule.
La jambe gauche est placée verticalement.
La cuisse droite forme un angle de 5 à 7 degrés .
La crosse s’appuie légèrement sur la droite de la poitrine ( grand pectoral, deltoïde ).
La main gauche sera au plus près du pontet pour tenir l’arme plus haute, d’où une meilleure position de tête.
Il vaut mieux pencher l’arme légèrement vers la gauche plutôt que de tendre le cou pour viser.
La tête se pose naturellement sur la crosse, sans forcer sur les muscles du cou.
Le bras droit pend naturellement le long du corps, sans effort.
Le tir à sec permet d’améliorer la résistance, dans cette position difficile. Le pied gauche est tourné vers la droite de 40 degrés environ pour verrouiller la cheville.
k) Influence du temps sur le tir
Dans les stands en plein air, les conditions d ‘éclairage, la direction des rayons du soleil, les nuages, provoquent un certain nombre de mirages dont il faut tenir compte.
Le vent, quand il souffle de face, fait monter les balles. Quand il souffle de l’arrière, les balles descendent.
Mais le plus difficile, c’est quand le vent tourbillonne, il faut constamment surveiller les drapeaux.
Essayer de tirer quand les conditions d’éclairage sont les mêmes.
II- LE TIR A L'ARME DE POING - PISTOLET - REVOLVER
a) La visée
L’œil, organe principal de la visée, a la faculté de s’accommoder sur différentes distances, mais ne peut voir, en même temps, des objets différemment éloignés, avec précision ; d’où nécessité de voir nettement le cran de mire et le guidon.
Il y a très peu de tireurs qui ont une excellente vue, donc il est souhaitable de consulter un ophtalmologiste.
L’utilisation des filtres permet de lutter contre un éclairage trop violent sur les cibles et dans les yeux ( filtre gris ou brun ). Le filtre jaune permet de corriger par temps gris.
L’utilisation d’une casquette permet de lutter contre les rayons lumineux qui viennent frapper l’œil; emploi de lunettes spéciales type Knobloch .
Une forte intensité lumineuse diminue le diamètre de la pupille ; lorsque la luminosité est faible, le diamètre de la pupille augmente.
Il faut donc corriger en fonction de ce critère.
La meilleure dimension de la pupille, pour avoir une bonne vision : 3 mm de diamètre.
Il est recommandé de tirer les yeux ouverts ou de mettre une pastille sur le verre de lunette de l’œil non directeur. Mais il ne faut pas boucher complètement cet œil, les yeux doivent recevoir la même dose de lumière. Cela évite la fatigue des yeux. Cela assure un meilleur équilibre du corps.
Entre chaque visée, regarder au loin les couleurs pâles, gris, bleu ou vert pâle, cela repose la vue.
Zone de visée : au moins une zone sous le visuel.
b) Le tir à sec
De nombreux grands champions pratiquent le tir à sec. La distance importe peu, il suffit d’adapter le diamètre du visuel par rapport à la distance. Cela permet de corriger les erreurs de coup de doigt, de coup d’épaule, la chute du bras et de l’arme. Cela permet d’améliorer sa position. Autre avantage, c’est absolument gratuit.
Le lâcher (tir de précision)
Le lâcher est lié au travail e l’index qui doit travailler régulièrement et doucement.
Saisir doucement la crosse, la serrer fermement, sans forcer, ce qui augmenterait les tremblements. L’index ne doit pas toucher la crosse.
La pression sur la queue de détente se fait dans l’axe du pistolet.
Amener la première bossette en montant le pistolet ou, aussitôt arrivé sous le visuel ; lorsque la visée est correcte, que la respiration est bloquée, augmenter la pression du doigt, se laisser surprendre par le départ du coup, maintenir l’arme en ligne après le départ du coup afin de l’analyser, avant de regarder son impact.
La visée ne doit pas excéder 9 à 10 secondes.
Le contact sur la queue de détente se fera avec la première phalange, tout près de l’articulation.
Sauf pour le pistolet libre, où le contact se fera avec le centre de la première phalange, l’endroit le plus sensible.
c) La position de tir
L’équilibre étant assuré par la mise en contraction d’un grand nombre de muscles, la position doit être la plus naturelle, tout en assurant l’immobilité du bras avec un travail musculaire minimum.
Position des pieds par rapport à la cible : entre 160 et 170 degrés.
L’écartement des pieds : largeur des épaules ou un tout petit peu moins pour les tirs de précision. Un peu plus large que la largeur des épaules pour le tir de vitesse.
Le poids est réparti uniformément sur les deux jambes, le tronc légèrement penché en arrière pour compenser le poids du bras et de l’arme.
Les épaules sont sur le même plan que les pieds.
Le bras est tendu, sans forcer, la figure tournée vers la cible sans forcer sur les muscles du cou.
La main gauche dans la poche ou à la ceinture, dans une position naturelle, les muscles complètement relâchés.
Le débutant, comme le tireur chevronné, marquera les emplacements de ses pieds après avoir recherché sa position.
L’alignement se fait en levant l’arme, les yeux fermés ; vérifier et refaire ce mouvement plusieurs fois.
En cas où le pistolet s’arrête à gauche de la cible, avancer légèrement le pied gauche et viceversa.
d) Pistolet libre 50 mètres
Adapter une crosse à sa main ; cela aide mais, il ne faut pas oublier qu’avec une crosse normale et une prise de main correcte, cela fait du point. Donc, même avec une crosse adaptée, surveiller la prise en main.
L’index se pose sur la queue de détente avec le milieu de la première phalange, qui est l’endroit le plus sensible.
A 50 mètres, il faut que le pistolet soit parfaitement immobile pour faire un dix.
Lorsque l’arme est immobile, la difficulté est alors d’appuyer sur la queue de détente sans que l’arme ne bouge.
Soit le pistolet se dépointe juste avant le départ du coup, soit avec l’impression que le bras retombe juste avant le départ du coup, soit le doigt reste crispé sur la queue de détente et le coup ne veut pas partir ; d’où la nécessité de tirer lorsque le pistolet navigue dans la zone de visée.
Se laisser surprendre par le départ du coup en appuyant progressivement sur la queue de détente.
La détente ne doit pas être trop douce, le doigt doit se poser, sans appréhension sur la queue de détente.
A l’entraînement, il est bon de dissocier les différentes phases du tir.
Apprendre à tenir l’arme immobile, sans viser, sans tirer.
Le départ du coup, sans cartouche, sur carton blanc, pour bien maîtriser le lâcher.
Faire beaucoup de tir à sec.
Les premières balles d’une compétition sont très importantes ; les mauvaise balles du début sont provoquées par une impatience aussi inutile que néfaste, qui influe sur le reste de la compétition.
Se méfier lorsque cela va bien, on se déconcentre et c’est à ce moment qu’arrivent les mauvaise balles.
On peut remonter plusieurs mauvaises balles si on garde confiance jusqu’à la dernière cartouche.
e) L’entraînement pistolet 10, 25 et 50 mètres
A l’entraînement, ne pas tirer seulement 4 ou 5 balles d’essai et commencer aussitôt votre match.
D’abord, rechercher la position, tirer une dizaine de balles sur carton blanc pour améliorer le lâcher.
S’appliquer à l’essai.
Commencer votre match en vous appliquant sur chaque balle, analyser chaque coup.
Ne pas cliquer à chaque balle, corriger en fonction du groupement.
N’ayez pas peur de poser votre pistolet lorsque la visée est trop longue ; de toute façon, on fait plus souvent une mauvaise balle qu’un dix.
Ne pas chercher à faire un dix à tout coup, chercher un bon neuf.
Eviter de tirer deux à trois jours avant le match.
f) Influence du temps sur le tir
Dans les stands en plein air, tenir compte de la direction des rayons du soleil et comme il se déplace, l’impact se déplace également.
Le passage d’un nuage fait tirer plus bas d’une zone environ.
Quand le vent souffle de face, les balles montent.
Quand il souffle de l’arrière, les balles descendent.
Mais le plus difficile, c’est quand le vent tourbillonne, il faut constamment surveiller les drapeaux.
g) Pistolet percussion centrale ou combiné 22 (vitesse)
Position identique à la précision sauf, jambes un peu plus écartées, se pencher légèrement en avant, position d’attaque.
Vérifier l’alignement.
Marquer l’emplacement des pieds.
Le cran de mire sera un peu plus large que pour la précision.
Le bras étant à 45 degrés, prendre un repère au sol ou faire une marque à la craie sur la table.
Le guidon dépassera largement du cran de mire.
Le doigt est déjà en contact avec la queue de détente ; avec de l’entraînement, on peut y exercer une pression de 400 à 500 grammes.
2 à 3 secondes avant l’apparition de la silhouette, bloquer la respiration, le regard se porte sur la cible ; dès l’apparition de celle-ci, le bras monte rapidement jusqu’au sept ; à ce moment, l’œil accroche la ligne de mire, monter doucement jusqu’à la base du dix, appuyer doucement sur la queue de détente ; disons qu’il faut « couler » dans le dix.
Les tireurs plus chevronnés montent rapidement jusqu’au neuf.
Avec les pistolets automatiques, entre chaque balle, ramener l’avant-bras pour décontracter les muscles du bras.
h) Vitesse olympique
La vitesse olympique est une discipline qui demande des nerfs d’acier, des réactions instantanées, une cadence de tir ultra-rapide.
L’arme, si c’est possible, doit être un pistolet avec crosse adaptée.
Ne pas avoir une détente trop douce, de l’ordre de 200 grammes.
Sur certaines armes, on peut la rendre filante, cela me réussit très bien en 8 et 6 secondes. En 4 secondes, il faut faire des essais.
La position, plus parallèle à la ligne de visée, les jambes légèrement plus écartées que pour la précision, le corps est légèrement penché en avant, position à la fois de guet et d’attaque.
L’épaule remonte pour toucher le menton, les genoux sont légèrement bloqués.
La rotation se fait au niveau du bassin.
L’arme est tenue fermement, cela évite le relèvement de l’arme.
Se placer dans la partie réservée, 1,80 mètre, se centrer sur la première cible à droite pour les droitiers, recherche de la position à chaque passe en effectuant plusieurs montées et passages sur les cibles.
Annoncer le « prêt » lorsque le pistolet redescend à 45 degrés, tendre les muscles.
L’œil regarde vers le centre de la cible ; à l’apparition des cibles, monter rapidement l’arme jusqu’au sept, l’œil vient chercher la ligne de mire. Monter lentement jusqu’à la base du dix et couler dans le dix. A ce moment, l’œil quitte la première cible pour se poser sur la deuxième cible, avant que le corps ait fait la rotation pour une nouvelle visée, et ainsi de suite.
Effectuer six lâchers, cela évite de se retrouver avec une balle basse à la cinquième cible.
En 8 secondes, lâcher le premier coup en 2,4 secondes. Les autres coups en 1,3 seconde ; cela donne 7,6 secondes au total.
En 6 secondes, lâcher le premier coup en 2 secondes. Les autres coups en 1,3 secondes ; cela donne 5,6 secondes au total.
En 4 secondes, lâcher le premier coup en 1,4 secondes. Les autres coups en 0,6 secondes ; cela donne 3,8 secondes au total.
Certains tireurs prennent plus de temps à la première et deuxième balle et accélèrent la cadence pour les trois autre balles.
En 4 secondes, ne pas chercher à faire un dix à tout prix ; à la première balle, c’est le meilleur moyen de rater la cinquième cible.
Il vaut mieux faire un neuf à la première balle que rater sa série.
i) L’entraînement à la maison : le tir à sec
Installer cinq silhouettes, la réduction et l’écartement en fonction de la distance.
Faire un gros entraînement sur la première cible ; lorsque la technique est bonne, faire l’entraînement sur la première et la deuxième cible, ensuite , passer aux cinq cibles.
Assimiler comme il faut le 8 secondes, avant de passer au 6 secondes. Le 4 secondes sera plus facile à tirer ensuite.
Plus tard, à l’entraînement, tirer : 10 balles en 8 secondes
20 balles en 6 secondes
30 balles en 4 secondes
Cela vous donnera sensiblement la moyenne que vous ferez en match.
La crosse
Il faut avoir une crosse adaptée.
j) La détente
La détente doit être franche, courte, pas trop douce, la vis de butée arrière réglée au minimum.
Pour le pistolet libre, poids de détente conseillé : 50 à 70 grammes.
k) Les appareils de visée
Utiliser un guidon qui couvre entre 75 & 100 % de la largeur du visuel.
J’ajouterais qu’un cran de mire arrondi permet une bonne précision et facilite le lâcher.
l) Le contrepoids
Un contrepoids ralentit les oscillations de l’arme mais augmente la fatigue ; il faut en tenir compte pour les matchs qui durent plus de 1 h 30.
Le flambage
Avant le match, il est nécessaire de tirer quelques cartouches car les premières balles montent.
j) La respiration
La pause, entre le moment de l’inspiration et celui de l’expiration est l’instant le plus calme de l’organisme et ce moment est suffisant pour effectuer un lâcher correct.
En vitesse, la respiration peut être bloquée 2 à 3 secondes avant l’apparition de la silhouette.
k) Préparation du matériel à la veille du match
Préparer ses armes, ses cartouches, le télescope, un pull chaud, des chaussures plates, la casquette, le casque anti-bruit, stylo, tournevis, le casse-croute, etc…
C’est toujours ennuyeux de chercher un tournevis avant le match ou, pire, pendant le match !
l) Le choix des cartouches
Chaque arme digère les cartouches de façon différente.
Il faut tenir compte du mariage : arme, tireur, cartouches.
Certains tireurs aiment les cartouches sèches, d’autres tireurs préfèrent les cartouches douces.
Il est donc nécessaire de procéder à des essais.
III) LA CONDITION PHYSIQUE
A valeur technique égale, le tireur ayant une meilleure condition physique aura de meilleurs scores.
a) Le sommeil
La veille d’un match, il ne faut pas se coucher trop tôt, ce qui évite de trop penser au match du lendemain.
Il est même préférable de se lever une heure plus tôt que d’habitude.
b) Préparation avant le match
Arriver au stand au moins une heure avant le match, pour reconnaître les lieux, pour prendre l’ambiance, se faire inscrire, passer au contrôle des armes, retirer ses cartons, vérifier les numéros.
Au cas où il y a des boîtes automatiques pour les cartons, demander le nombre de balles tirées par carton.
Faire quelques mouvements de gymnastique afin de chauffer les muscles.
Une demi-heure avant le match :
- se présenter au pas de tir, installer son matériel
- noircir ses appareils de visée
- régler ses appareils de visée
- préparer ses cartouches, chronomètre, longue-vue, etc…
- rechercher sa position, marquer l’emplacement des pieds
- préparer la liste à utiliser en match
- vérifier sa position ; lorsque quelque chose ne tourne pas rond, que l’on vient de faire une mauvaise balle que l’on n’explique pas, ou vérifier le serrage des appareils de visée
- surveiller la prise en main, etc…
c) Le mental en match
Ne pas croire que l’on va faire des exploits en match.
En général, on reste dans la fourchette de points que l’on fait à l’entraînement.
Le jour du match, éviter de vous précipiter sur le tableau des résultats.
Ne pas compter ses points.
Ne pas regarder les cartons du voisin, ses dix ne sont pas meilleurs que les vôtres et, lui aussi, fait de mauvaises balles.
Battez vous sur toutes las balles. Il ne faut pas faire un match de 60 balles, mais faire 60 matchs d’une balle.
d) L’alimentation
Ne pas changer ses habitudes alimentaires la veille ou le jour du match, ne pas arriver au pas de tir, gavé comme une oie ou avec la faim.
Eviter, dans la mesure du possible, de tirer en pleine digestion.
Pendant le match, vous pouvez toujours grignoter un biscuit ou un fruit.
Boire des boissons fortement sucrées.